Ces informations sont produites et proposées par le SNUipp-FSU 01, syndicat majoritaire des enseignant.es du 1er degré.
Le travail de l’équipe départementale est rendu possible par les voix obtenues aux élections pro et par les cotisations des adhérent.es.
Un nombre important de syndiqué.es fait un syndicat fort : il est toujours temps d’adhérer pour 2022/2023 !

Depuis de nombreuses années, le SNUipp-FSU se fait l’écho de la profession qui déplore l’érosion de la formation continue "comme on la connaissait" : des stages longs, des stages courts, remplacés par des PE2 ou PES (ça c’est pour l’histoire, les jeunes !).
Tout ça s’est réduit comme peau de chagrin, la formation continue se limitant à des animations pédagogiques, qui dans un premier temps (ça aussi c’est l’histoire) permettaient encore d’aller se former ou se mettre à niveau en histoire, arts visuels, musique, en EPS, sur la coopération à l’école, et parfois même on se disait qu’une petite piqûre de rappel en maths ou français serait pas mal.
Aujourd’hui, fi de la formation continue choisie (qui existe pourtant dans les textes, sous une forme contestée[voir notre article ici) voici le temps des contenus entièrement choisis par l’administration, "dans l’intérêt du service", bien entendu. De quel service, c’est une autre question...
Et pourtant, une enquête internationale, dont est friand notre ministère d’habitude, l’enquête TALIS de l’OCDE de 2018 (la prochaine en 2024) se faisait l’écho de la frustration des enseignant.es qui voyaient disparaître une formation continue choisie, à laquelle nous étions toutes et tous attaché.es.

Aujourd’hui, à partir de cette année, apparaissent les EAFC, Ecoles Académiques de la Formation Continue, qui proposent des contenus un peu plus diversifiés que les constellations Maths-Français. Ah, tant mieux !
Juste, il s’agit de formations qui ne sont pas sur le temps de travail, donc les mercredis, sur les vacances, ou à distance en visio. Ah, dommage...
On pourra rétorquer (au ministère, cela va de soi) que cette réforme est une opportunité de rendre les enseignant.es acteurs et constructeurs de leurs formations, d’ouvrir des possibles et on s’en tiendra là. Nous répondrons que ces contenus ne devraient pas être écartés du temps dévolu à la formation continue dans nos obligations de service, et que ça cadre parfaitement avec la destruction collective puisque les individus se trouvent en concurrence pour obtenir une formation, que cela divise la profession sous couvert de modernité et de bienveillance institutionnelle.

Formation continue : les EAFC

Formation continue : les EAFC